- pailleter
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pailleter [ paj(ə)te ] v. tr. <conjug. : 4>• 1606; de pailleté♦ Orner, parsemer de paillettes. Pailleter d'or une étoffe. — Cristaux qui paillettent une roche. — « des sables pailletés de mica » (Flaubert).
● pailleter verbe transitif Orner, semer quelque chose de paillettes, de multiples points brillants ; coudre des paillettes sur une étoffe ou un vêtement : Pailleter d'or un costume de carnaval. Robe pailletée. Littéraire. Être répandu sur quelque chose en de multiples points, le parsemer, en parlant de quelque chose de brillant : L'or qui paillette ses yeux. ● pailleter (difficultés) verbe transitif Conjugaison Attention au redoublement du t devant e muet : je paillette, il paillettera, mais nous pailletons ; il pailletait.pailleterv. tr. Parsemer de paillettes.⇒PAILLETER, verbe trans.A. —[Le suj. désigne une pers.] Broder, parsemer de paillettes. Pailleter un costume, une robe. (Dict. XXe s.).B. —P.anal.1. [Le suj. désigne un ensemble d'éléments brillants ou une source lumineuse] Consteller de points lumineux, parsemer de reflets scintillants; faire scintiller. Le fleuve si grand Dont la lune, oeil d'argent, paillette la surface (CROS, Coffret santal, 1873, p.39). Des casques de soldats rentrant au quartier pailletaient le boulevard Pommery (HAMP, Champagne, 1909, p.178). La clarté de la lune déjà haute pailleta les flots encore diurnes (GENEVOIX, E. Charlebois, 1944, p.53).2. En partic. [Le suj. désigne des parcelles de mica] La Brillante, ainsi nommée à cause des parcelles de mica qui paillettent son lit (BALZAC, Vieille fille, 1836, p.302).REM. Paillettement, subst. masc., hapax. Ce coeur sombre [de la ville] (...) avec le jaillissement, çà et là, d'un building vaguement doré, le paillettement d'un rayon sur la mer entre des cargos noirs et rouges (GENEVOIX, Laframboise, Match à Vancouver, 1942, p.194).Prononc.: [pajte], (il) paillette [
]. Étymol. et Hist. 1. 1606 «orner de paillettes» (NICOT), cf. pailleté; 2. 1836 en parlant de parcelles de mica (BALZAC, loc. cit.). Dér. de paillette; dés. -er.DÉR. Pailletage, subst. masc. Action de pailleter (supra A); résultat de cette action. (Dict. XXes.). — [
]. — 1res attest. a) 1890 fig. le pailletage du dialogue (Le journal amusant, 24 mai, p.3a ds QUEM. DDL t.17), b) 1909 habill. pailletage noir sur tulle noir (La Mode ill., 25 avr., p.191, ibid., t.16), de pailleter, suff. -age.pailleter [pajte] v. tr.ÉTYM. 1606; de paillette.❖♦ Orner, parsemer de paillettes. || Pailleter d'or, d'argent une étoffe. — Au p. p. || Coiffure (cit. 5) pailletée d'or. || Maillot noir pailleté d'acier (→ Gracile, cit. 2). — Par métaphore, fig. (XIXe). Faire étinceler, briller, scintiller par endroits, être épars comme des paillettes scintillantes. ⇒ Consteller (→ Étincelle, cit. 14, Verlaine). || Mica, cristaux qui paillettent une roche. — Au p. p. || Yeux pailletés d'or. ⇒ aussi Pailleté, adj.1 — Ces yeux sont des puits faits d'un million de larmes,Des creusets qu'un métal refroidi pailleta (…)Baudelaire, les Fleurs du mal, « Tableaux parisiens », XCI, I.2 (…) des sables pailletés de mica.Flaubert, l'Éducation sentimentale, III, I.3 Sur les terres basses, au bord du fleuve, d'innombrables lucioles paillettent l'herbe, mais s'éteignent dès qu'on veut les saisir.Gide, Voyage au Congo, II, 5 et 6 sept.❖DÉR. Pailletage.
Encyclopédie Universelle. 2012.
